Quel projet?

L’eusses tu cru, c’est quoi ?

C’est un projet qui grandit dans nos têtes depuis maintenant presque deux ans. Celui de partir pendant un an autour du monde.

Il ne s’agit pas pour autant de prendre un an de vacances à se reposer sur une plage dans un pays lointain, ce n’est pas notre but. Ce voyage est pour nous l’occasion de prendre le temps de découvrir un peu mieux notre monde et de rencontrer des personnes, des cultures, des points de vue différents des nôtres.

Il ne s’agit pas vraiment non plus d’un voyage humanitaire au sens où on l’entend souvent: nous ne pouvons nier que nous partons parce que nous aimons voyager, et si notre unique objectif était d’aider une population nous aurions probablement bien assez de quoi nous occuper ici en France.

Cependant, au cours de notre voyage nous ne voulons pas manquer l’opportunité d’apporter de l’aide aux communautés des pays que nous allons traverser et rendre ainsi notre passage utile.

Cette définition de l’aide apportée est subjective, nous n’avons pas une qualification spécifique à exploiter et nous ne souhaitons pas nous comporter en « Père Noël ». Quand beaucoup de voyageurs pensent aider un pays en donnant des stylos aux enfants, nous pensons qu’il est plus profitable pour ces enfants de vivre un véritable partage sur leur culture et le monde qui les entoure.

Prendre le temps de vivre l’échange, de cuisiner, d’observer et de comprendre la géographie du monde à l’aide d’un planisphère ou encore de jouer de la musique avec un enfant nous semble finalement bien plus précieux que d’offrir un stylo ou un bonbon.

Ainsi nous souhaitons aller à la rencontre d’écoles de façon à les aider comme nous le pouvons en leur donnant notre temps, notre motivation, nos forces et nos connaissances.

Des interventions dans les écoles sur le thème des savoir-faire locaux

Au cours de ces dernières décennies, nous avons été témoins d’un important bouleversement de nos sociétés, l’émergence d’un monde de connexions et d’interdépendances planétaires. La mondialisation, et avec elle l’émergence d’une « civilisation universelle », est aujourd’hui un phénomène inéluctable et irréversible, et l’habitat est l’un des premiers domaines touchés.

Avec un accès facilité aux matériaux industriels, les constructions traditionnelles sont peu à peu abandonnées en faveur de constructions moins adaptées, stéréotypes occidentaux qui ne reflètent en rien les identités locales. La mondialisation menacerait alors l’identité et la diversité des savoir-faire traditionnels.

Réintégrer les techniques traditionnelles sous une forme contemporaine dans l’identité locale serait bénéfique aux communautés concernées, et serait tout autant un gage de développement. Retrouver les techniques constructives ancestrales pourrait alors permettre de bâtir une autre modernité, qui répondrait mieux aux problématiques locales et à son environnement.

Grâce au dialogue dans les écoles avec les enfants et leurs professeurs sur les différents savoir-faire locaux, sur la prise de conscience du potentiel et de l’importance de ses savoir-faire, nous avons pour ambition de contribuer à notre niveau à la réflexion qui s’initie sur les alternatives à l’architecture mondialisée en repensant la place des techniques traditionnelles dans notre monde de demain.

Dans la continuité de cette réflexion, nous aimerions participer à l’élaboration ou à la rénovation d’une maison de construction traditionnelle afin de se rendre compte par nous-même des techniques utilisées et de leurs bénéfices. Nous pourrions ainsi mettre à profit la formation d’architecte de Tiziana afin d’aider à la construction, de mieux comprendre la culture du pays et pouvoir ainsi mieux la partager.

Partager avec les écoles du monde

Nous ne souhaitons pas seulement vivre une aventure et entamer une réflexion à l’autre bout du monde mais la vivre et la partager ici en France, avec des élèves, les internautes qui suivront notre aventure et nos proches.

Nous sommes ainsi à la recherche de classes qui souhaiteraient intégrer dans leur programme le suivi des aventures de deux jeunes en voyage, partager nos rencontres et nos découvertes sur les savoirs faires locaux. Cet échange viendrait enrichir le programme pédagogique des enfants, tout en développant leur ouverture au monde, leurs capacités à imaginer et à s’exprimer.